Éthique de la singularité

Puissance d’agir, créativité et altérité

Éric Delassus – Professeur agrégé honoraire et docteur en philosophie

Parce que l’autre n’est autre que dans et par la singularité, cette dernière ne peut jaillir que dans un contexte relationnel dans lequel chacun se singularise par et pour autrui. En ce sens toute singularité est créative par la puissance qui lui est inhérente et lui permet de persévérer dans son être toute en se renouvelant de manière permanente.
À partir d’une analyse de la singularité de leur pratique créative, les participants élaborent une réflexion sur les sources de leur créativité et évaluent la portée relationnelle de celle-ci.

Éric Delassus
Professeur agrégé honoraire et docteur en philosophie, Éric Delassus travaille principalement sur les questions d’éthique médicale et managériale et sur la philosophie de Spinoza dont il tente de dégager en quoi elle peut nous aider pour traiter certaines questions éthiques contemporaines. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, Éric Delassus a pu montrer en quoi l’éthique spinoziste permet d’aborder certaines problématiques éthiques rencontrées par la médecine contemporaine.

Proposition
Si autrui est souvent qualifi é de semblable, il ne peut se réduire à cette dimension de similitude. Le considérer comme uniquement semblable pourrait conduire au rejet de ce qui l’éloigne trop de moi, mais le considérer comme radicalement diff érent serait nier ce que je possède en commun avec lui. Il apparaît donc nécessaire, pour reconnaître la valeur d’autrui, de tenir, en quelque sorte, les deux bouts de la chaîne et de reconnaître en lui ces deux aspects indissociables que sont la similitude et la singularité.