Marquée par un refus de toute pensée d’ordre typologique, de toute opposition binaire, des universalismes et des relativismes de tout poil, cette théorie [la théorie féministe] contribue par la fécondité de ses approches aux questions d’émergence, de processus, d’historicité, de spécificité, de cohabitation, de co-constitution, de contingence […] loin des ravages du pouvoir et de ce qu’il produit. L’analyse féministe s’évertue plutôt à comprendre comment les choses fonctionnent, qui participe à l’action, quelles possibilités lui sont offertes, et par quels moyens les acteurs de ce monde pourraient devenir responsables.
(Haraway 2010 [2003], p. 14-15)
GARDEY Delphine
« Donna Haraway : poétique et politique du vivant »
Cahiers du Genre, 2013/2 (n° 55), p. 171-194. DOI : 10.3917/cdge.055.0171.
URL : https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2013-2-page-171.htm